Ce Dictionnaire historique de la Franche-Comté sous les Habsbourg (1493-1678) comprend trois tomes : Tome 1 : les personnages ; parfois connus ou célèbres, il s’agit surtout d’hommes et de femmes représentatifs de leur milieu social ou professionnel (2022, 9782878233025, 30 €). Tome 2 : les matières, dans tous les domaines : géographie, politique, diplomatie, administration, religion, économie, société, culture, art, sciences naturelles (2023, 9782878233070, 30 €).

Tome 3 : les lieux ; villes, bourgs, forteresses, abbayes, prieurés, etc. ; un atlas en couleurs complète la présentation (2024, 9782878233124, 30 €).

Tome 3 : 344 pages dont un atlas en couleurs de 56 pages.

L’histoire régionale est ancrée dans un territoire, en l’occurrence ici la Franche- Comté, nettement étagée, avec ses plaines, ses plateaux et ses montagnes, structurée par la Saône, l’Ain, le Doubs et leurs affluents, animée par ses villes, bourgs et villages. Ce troisième tome met en valeur ces espaces et ces lieux.

Comme dans les deux tomes précédents, il a fallu opérer des choix car l’exhausti- vité ne pouvait pas être envisagée. Nous avons retenu les villes mais aussi les bourgs qui avaient à l’époque une certaine importance. Quelques villages sont évoqués, en raison d’un événement particulier, d’une localisation ayant une répercussion (une frontière, un pont, un péage comme Chalamont, Boujailles, ou encore en raison d’un culte ou d’un pèlerinage (Mièges, Mont-Roland), d’une production locale singulière (Sampans, pour son marbre) ou d’un lieu de mémoire (Arcey).

Les enclaves n’ont pas été oubliées : la cité impériale de Besançon évidemment, mais aussi Lure, Fresne-Saint-Mamès ou Conflans-sur-Lanterne. Les grandes for- teresses (Châtillon-sous-Maîche, Joux, Sainte-Anne) et quelques châteaux (comme Belvoir, Bougey, Filain, Rochefort, Scey-en-Varais) font aussi l’objet d’une pré- sentation, de même que les principales abbayes, certains prieurés (Mouthe) ou commanderies (Sales-Montseugny).

Mais ce qui distingue encore ce dictionnaire, ce sont les espaces qui, dans les années 1493-1678, avaient déjà une identité reconnue : le Grandvaux, la forêt de Chaux, le Saugeais (Montbenoît), le Revermont, la Bresse comtoise, la Franche-Montagne autour de Maîche et de Saint-Hippolyte, le val de Morteau, la forêt de Chailluz, le val de Mouthe ou encore, bien sûr, le Jura ou les Monts Jura. Des lieux embléma- tiques ne pouvaient pas être passés sous silence : le col de Jougne (alors de notoriété internationale), le Mont d’Or, le col de la Faucille, le Mont Poupet. De même, les vastes seigneuries appelées « Terres » méritaient une mise en évidence : la Terre de Jonvelle, la Terre de Saint-Claude, la Terre de Faucogney. D’autres notices pré- sentent des ensembles naturels ou économiques comtois : les plateaux de la haute Saône, les villages de la forêt de Chaux. Le rôle joué par les rivières est décrit pour la Saône, la Loue, le Coney, le Suran, la Vingeanne notamment.

Nous ne pouvions pas laisser de côté les lieux extérieurs à la Comté mais très fréquentés par les Comtois : non seulement les Flandres (Malines, Bruxelles, Lille, Louvain) ou l’Espagne mais aussi les espaces frontaliers (Charolais, comté de Montbéliard, Suisse) et des localités comme Verdun-sur-le-Doubs (pour les échanges économiques) ou Plombières (pour la fréquentation des thermes). De ce fait, c’est bien la vie quotidienne des Comtoises et des Comtois qui surgit au fil des pages.

Ce volume est agrémenté d’un atlas composé d’une cinquantaine de cartes en couleurs, pour mieux connaître les lieux, depuis le val de Saône jusqu’au massif du Jura. La géographie a la vertu de ralentir le cours de l’histoire.

Paul Delsalle

Col de la Faucille, septembre 2023